Hommage à Abdoul Gadiry Diallo, président de l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme (OGDH)

Communiqué LDH

Abdoul Gadiry Diallo s’est éteint au matin le 27 octobre 2020. Tout au long de sa vie il a combattu pour les droits des Guinéens tout d’abord, mais aussi pour les droits de tous les êtres humains à travers les missions qu’il a réalisées dans plusieurs pays et plus particulièrement récemment au Burundi. De Genève à Paris, de Banjul à La Haye, il a utilisé de nombreuses tribunes pour exiger la justice et le respect des droits.

Infatigable défenseur des droits, il l’était aussi quand il était enseignant, puis quand il écrivait pour le journal hebdomadaire satirique Le Lynx que les Guinéens parcouraient avidement à chaque parution.

Il a aussi, à plusieurs reprises, collaboré étroitement aux activités de la FIDH en particulier après les massacres du stade du 28 septembre 2009 au cœur de Conakry où viols, violences et agressions ont fait des centaines de victimes frappées par la soldatesque.

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) a eu l’honneur et le plaisir de le recevoir à plusieurs reprises à son siège parisien où il a expliqué la situation guinéenne aux membres de la direction nationale.

Il a participé pendant plus de 10 ans aux activités de coopération entre la LDH et l’OGDH qui ont permis de former des militants guinéens, de réaliser des manuels d’éducation aux droits et à la citoyenneté, des vidéos éducatives.

A la disparition du Dr Thierno Madjou Sow, il a été élu à la présidence de l’OGDH. Son action ferme et déterminée a permis à l’OGDH d’exprimer clairement ses positions face à la crise politique grave traversée par la Guinée avec la réforme illégale de la constitution guinéenne permettant au président Alpha Condé de se présenter pour un 3e mandat.

Abdoul Gadiry Diallo était un homme chaleureux, plein d’humour dont le rire retentissait facilement où qu’il soit, rire reconnu et identifiable par celles et ceux qui le fréquentaient et savaient qu’il essayait ainsi parfois de dédramatiser des situations parfois ubuesques. Mais cela ne l’empêchait pas, avec toute son intégrité intellectuelle et sa fermeté, de dénoncer les violations dont il avait connaissance et qu’il aidait à documenter avec le plus grand sérieux.

A sa famille, à ses proches, à ses amis, aux membres de l’OGDH, la LDH adresse ses condoléances attristées et transmet sa solidarité militante.

Paris, le 29 octobre 2020

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