2014 sera le centenaire du début de la Grande Guerre. Il est temps que les faits soient reconnus et que la réhabilitation des fusillés intervienne. Ce n’est possible qu’au prix d’un travail méticuleux, dont la LDH et un certain nombre d’historiens demandent aux autorités la mise en route rapide. L’assemblée de Corse s’est engagée ans cette voie
Dans le prolongement de la tribune publiée en janvier 2010 sur Mediapart par le général André Bach, ancien responsable du service historique de l’armée de terre avec des responsables de la LDH, et de son intervention le 13 février 2010 devant son Comité central, la LDH a formule des propositions pour une réelle réhabilitation des fusillés pour l’exemple.
La décision des pouvoirs publics pour ce faire est loin d’être acquise, tant les résistances sont fortes, soit dans la sphère politico-militaire dominante, soit dans les milieux qui fantasment leur rapport à l’identité nationale. Et dans la conjoncture politique qui ouvre la séquence électorale de 2012, gageons que les efforts du gouvernement ne seront pas en faveur de ce combat pour la justice. La LDH le mène depuis les années de l’immédiate après-guerre, elle en fait l’un de ses thèmes de référence. Elle continue à dénoncer toutes les justices d’exception et singulièrement la plus évidente d’entre elles, la justice militaire. L’objectif est qu’à la date anniversaire du déclenchement du conflit, on puisse dire que les procédures sont lancées.
La construction d’une force de pression pour y arriver est donc bien d’actualité. Nous publions, à titre d’exemple, la délibération de l’Assemblée de Corse, adoptée le 29 juillet 2011 dans le but d’obtenir la réhabilitation de tous ces soldats assassinés pour l’exemple.
Lire la délibération de l’Assemblée de Corse
Pour en savoir plus : l’article de Gilles Manceron, Hommes Libertés, 151, décembre 2010 « Fusillés de 14-18, pour une vraie réhabilitation »