Pour l’interdiction mondiale du recours à la reconnaissance faciale et à la reconnaissance biométrique

Appel signé par la LDH contre la surveillance de masse et la surveillance ciblée discriminatoire qui sont induites par le recours à la reconnaissance faciale et à la reconnaissance biométrique

Des termes comme “biométrie” et “reconnaissance faciale” semblent techniques et abstraits, mais l’impact de ces outils est personnel. Le sentiment d’être observé, regardé de haut en bas, examiné et décortiqué, et suivi d’un endroit à l’autre est profondément déstabilisant. Et le portrait de nos vies que crée ce type de données – surtout lorsqu’elles sont collectées en masse et combinées à d’autres éléments de notre empreinte numérique – est personnel et dangereux.

En fin de compte, certaines technologies sont trop facilement détournées, et aucune réglementation ou évolution de la conception ne peut les empêcher de porter atteinte à nos droits. Nous pensons que c’est le cas des outils de surveillance qui permettent la collecte et le traitement à distance en masse de données biométriques, ainsi que la surveillance ciblée discriminatoire.

C’est pour toutes ces raisons que la Ligue des droits de l’Homme (LDH), Access Now et plus de 170 organisations de la société civile, militants et experts mettent en place une coalition mondiale pour interdire définitivement la surveillance biométrique.

Les défauts de ces technologies amplifient la discrimination que les personnes de couleur, les personnes LGBTQ+ et d’autres personnes subissent déjà dans leur vie quotidienne. Dès lors, améliorer leur précision ne fait que les rendre plus aptes à nous surveiller.

– Nous parlons de la reconnaissance faciale – comme les caméras utilisées par les autorités pour traquer les manifestants en Russie, ou le système qui signale à tort à des étudiants noirs qu’ils ont triché à un examen parce qu’il ne peut pas trouver leur visage.

– Nous parlons des systèmes qui prétendent être capables de déterminer votre sexe ou votre orientation sexuelle sur la base de stéréotypes sexistes, racistes et homophobes.

– Nous parlons de systèmes qui analysent le ton de votre voix, votre langage corporel et d’autres détails intimes pour essayer de deviner ce que vous ressentez – et qui utilisent ensuite ces informations pour décider, par exemple, quelle publicité vous montrer ou si vous mentez.

Nos organisations publient donc une lettre ouverte appelant les décideurs du monde entier à #BanBS et soutenir les personnes qui se battent localement pour stopper la surveillance biométrique.

Il est temps de faire monter la pression et de s’assurer que la surveillance biométrique est définitivement derrière nous. Interdisons la surveillance biométrique !

Rejoignez-nous pour #BanBS !

Lire la lettre ouverte

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Le 8 juin 2021,

 

Communiqués de la LDH

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