Communiqué LDH
Le décès d’un bébé en centre de rétention à Mayotte est un drame inacceptable sur lequel toute la lumière doit être faite par les pouvoirs publics.
Devenu 101e département français depuis le 31 mars 2011, la LDH déplore que les lois de la République continuent de ne pas s’y appliquer, particulièrement en matière de droit des étrangers.
Alors que sur tout le territoire national, une circulaire de M. Valls recommande l’assignation à résidence pour les familles avec enfants en situation irrégulière au regard du séjour, la mise en centre de rétention administrative de ces ressortissants étrangers continue d’être la pratique systématique à Mayotte, dans des conditions indignes dénoncées régulièrement par les instances internationales et les ONG.
Après les grèves et les violences de 2011, il devient urgent que l’Etat s’occupe de ce territoire trop abandonné à des difficultés économiques et sociales très profondes, dans lesquelles l’immigration doit trouver réponse en appui du développement des autres îles de l’archipel des Comores.
La départementalisation ne peut aboutir positivement sans concertation démocratique effective. C’est pourquoi, la souveraineté française sur Mayotte doit s’affirmer et se construire avec toutes les parties prenantes, Etat, collectivités territoriales, organisations syndicales et société civile regroupant tous les Mahorais et non Mahorais dans une même volonté d’égalité des droits et de progrès.
Paris, le 17 août 2012