La LDH favorable à l’entrée de femmes au Panthéon

Dans le cadre de la mission de réflexion sur le Panthéon qu’il vient de se voir confier par le président de la République, Philippe Bélaval, président du Centre des monuments nationaux, a souhaité le 17 septembre 2013 recueillir le point de vue et les propositions de la Ligue des droits de l’Homme.



Celle-ci lui a dit l’importance qu’elle attachait à ce monument qui, depuis la décision de l’Assemblée constituante en 1791 quant à sa vocation, et plus particulièrement les obsèques de Victor Hugo en 1885, est un lieu hautement symbolique des valeurs républicaines par la présence de grandes personnalités qui les ont incarnées. La LDH a fortement œuvré, en particulier, en faveur du transfert en ce lieu des cendres d’Emile Zola en 1906, puis celles de Jean Jaurès en 1924.

Elle rejoint aujourd’hui les préoccupations exprimées par le président de la République, comme par de nombreuses associations, d’y augmenter le nombre de femmes dont la vie de création et d’engagement mérite d’être donnée en exemple. En effet, il a fallu plus de deux siècles pour qu’une femme, Marie Curie, en 1995, y entre à titre personnel, et elle est encore aujourd’hui la seule femme à ce titre face à soixante et onze hommes. Dans ces conditions, la LDH est favorable à l’entrée simultanée de plusieurs femmes au Panthéon, qui marquerait une volonté de notre pays de rompre avec le sexisme laïque et républicain qui a trop longtemps marqué son histoire.

La LDH propose que la journaliste Séverine, en particulier pour ses articles sur le procès du capitaine Dreyfus à Rennes, sa participation à la rédaction entièrement féminine du quotidien La Fronde et son amitié avec le fondateur de la Ligue contre les pogroms, qui deviendrait Licra, soit ainsi honorée. Et elle estime que les propositions en la matière d’associations féministes, qui avancent les noms d’Olympe de Gouges, Solitude, Louise Michel ou Germaine Tillion, doivent, parmi d’autres, être examinées. Par ailleurs, elle pense que le rôle de Victor Basch mérite lui aussi d’être honoré par la République et que celui-ci pourrait, avec sa femme Ilona, assassinée comme lui par des miliciens et des nazis le 10 janvier 1944, être inhumé dans le haut lieu de la République que constitue le Panthéon.

Communiqués de la LDH

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