Après le feu vert du gouvernement français, Mario Sandoval doit être extradé en Argentine pour y être jugé au plus vite

Communiqué commun : Assemblée de citoyens argentins en France (Acaf), Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat), France Amérique latine (Fal), Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et Ligue des droits de l’Homme (LDH)

 

Le premier ministre français a signé le décret d’extradition de Mario Sandoval vers l’Argentine. Cet ex-policier, accusé de crime contre l’humanité sous la dictature argentine de 1976 à 1983, réside en France depuis 1985. Nos organisations saluent cette décision.

Nos organisations se réjouissent d’apprendre que le décret d’extradition vient d’être signé par le premier ministre Édouard Philippe et contresigné par la ministre de la Justice Nicole Belloubet. Nos organisations espèrent que le Conseil d’Etat, saisi immédiatement par un recours formé par Mario Sandoval, confirmera la mesure d’extradition pour permettre aux autorités françaises de l’extrader rapidement vers l’Argentine. En effet, toutes les conditions pour son extradition semblent réunies : une partie des crimes imputés à Mario Sandoval par l’Argentine sont également punissables en droit français et ne sont pas prescrits. Il est également attesté que l’accusé n’est pas poursuivi par l’Argentine pour des questions de race, de religion, de nationalité ou d’opinions politiques. L’accusé aura donc le droit à un procès équitable par la justice argentine.

CONTEXTE

Mario Sandoval, résidant en France depuis 1985, est réclamé par la justice argentine dans le cadre des procès du plus grand centre de détention et de torture clandestin sous la dictature : l’École supérieure de mécanique de la marine à Buenos Aires (ESMA). Il est accusé de faits qualifiés en droit argentin d’imposition de tortures, privation illégale de liberté aggravée et de crimes contre l’humanité commis au préjudice de l’ex- militant de la Jeunesse universitaire péroniste, Hernan Abriata, en 1976. La famille Abriata, en particulier la mère d’Hernán, Beatriz, âgée de plus de 92 ans, et son épouse, Mónica Dittmar, réclament justice depuis plus de 40 ans.

Paris, le 25 octobre 2018

Communiqués de la LDH

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