Communiqué LDH
Dominique Baudis nous a quittés à la veille de ses 67 ans. Sa vie publique aura été entièrement consacrée à la chose publique : journalisme, responsabilités politiques, fonctions représentatives locales, régionales, nationales et européennes, sans oublier les positions éminemment importantes occupées à la défense et à la promotion des droits et de la démocratie. C’est dans sa responsabilité de premier Défenseur des droits que la Ligue des droits de l’Homme avait été invitée à lui présenter ses remarques, ses analyses et ses recours. Elle avait rencontré un interlocuteur courtois et efficace, soucieux d’écoute et d’action, profondément préoccupé par la mission qui lui avait été confiée.
La LDH adresse à la famille de Dominique Baudis ses plus sincères condoléances et exprime son respect vis-à-vis du citoyen soucieux de l’intérêt commun et de la justice sociale, attaché au rayonnement de l’autorité administrative indépendante dont il avait la charge.
Il est de notoriété publique que la LDH, lors de la création du Défenseur des droits, avait dit son scepticisme sur le regroupement des quatre secteurs indépendants qu’étaient le Défenseur des enfants, la Halde, le médiateur de la République et la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS). L’investissement personnel de Dominique Baudis, son attachement à l’institution dont il assumait la responsabilité ont beaucoup contribué à lever ces appréhensions.
La LDH considère que le meilleur hommage à lui rendre serait de donner à son-sa successeur-e les pouvoirs et les moyens d’en faire un partenaire encore plus efficace pour l’égalité d’accès de tous et partout à tous les droits.
Paris, le 10 avril 2014