Note de situation commune de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Observatoire congolais des droits de l’Homme (OCDH)
La FIDH et L’OCDH ont présenté à Brazzaville samedi 8 février une note de situation dans laquelle ils expriment leurs vives préoccupations face à la détérioration de la situation des droits humains et des libertés fondamentales en République du Congo, comme le démontrent plusieurs affaires : des cas de tortures ; l’acharnement contre les personnes supposées proches de Marcel Ntsourou (colonel accusé d’avoir organisé l’explosion du dépôt de munitions de Brazzaville en mars 2012) ; et la répression des leaders syndicaux-enseignants pour casser le mouvement de grève qui paralysait l’enseignement.
« Les autorités congolaises doivent mettre un terme immédiat au harcèlement des syndicalistes-enseignants et respecter les procédures légales concernant le colonel Marcel Ntsourou et ses proches » a déclaré Trésor Nzila, directeur exécutif de l’OCDH.
Les cas de violations des droits humains présentés dans la note démontrent comment les autorités congolaises instrumentalisent la justice à des fins de répression à motivation essentiellement politique, pratiquent la torture et les mauvais traitements dans les lieux de détention et criminalisent la protestation sociale afin de faire taire toute voix divergente.
« La torture et les mauvais traitements sont strictement prohibés par la Convention des Nations unies contre la torture, à laquelle le Congo est partie. Elle oblige les autorités à poursuivre les auteurs et responsables de ces actes odieux. » a déclaré Paul Nsapu, secrétaire général de la FIDH. « Le gouvernement doit cesser toute répression contre les syndicalistes-enseignants qui ne font que défendre pacifiquement les droits des travailleurs ; et contre les opposants politiques qui sont soumis à toutes sortes de pression et de harcèlement » a-t-il ajouté.
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République du Congo : tortures, persécutions politiques et attaques contre les libertés syndicales