Communiqué commun
Les signataires du présent communiqué sont : Association contre le
bizutage (ACB), Collectif national pour les droits des femmes, Comité féministe contre le viol (CFCV) Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), Ligue des droits de l’Homme (LDH), Osez le féminisme, SOS-bizutage, Union nationale des étudiants de France (Unef), Union nationale des étudiants de France de Poitiers, Union nationale lycéenne (UNL).
Les affaires de bizutages en filière Staps de Poitiers, à Dauphine l’année dernière et la mort récente d’un élève de Saint-Cyr nous indignent profondément. Ces pratiques rétrogrades mettent en danger la santé et la vie des étudiant-e-s. Les bizutages vont à l’encontre des valeurs républicaines par leur caractère humiliant et sexiste. Les bizutages diminueraient fortement si les autorités administratives utilisaient les moyens dont elles disposent. Force est de constater que les institutions, dans leur immense majorité, refusent d’appliquer le droit relatif au bizutage, et par là contribuent à sa pérennisation. La situation juridique dans l’armée est encore pis que dans l’éducation puisqu’il n’y existe aucun texte spécifique contre le bizutage.
Les signataires de ce communiqué rappellent que la loi a instauré un délit de bizutage même si les bizuté-e-s se déclarent consentant-e-s, et que la circulaire de septembre 1997 contre le bizutage (partie III) fait obligation à l’administration de sanctionner sans délai, qu’ils se soient déroulés à l’intérieur ou à l’extérieur d’un établissement, par un conseil de discipline de tels actes sans attendre une décision de justice. Ils rappellent également que, si un établissement ne convoque pas un conseil de discipline lors d’un bizutage, il appartient au recteur ou au ministre de l’Education ou de l’Enseignement supérieur de le provoquer.
Paris, le 5 novembre