Communiqué du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens
Le 14 mai, la plupart des 1500 prisonniers politiques palestiniens ont accepté d’arrêter la grève de la faim qu’ils avaient engagée le 17 avril et même pour deux d’entre eux depuis fin février, suite à un accord signé entre les autorités israéliennes et le comité des prisonniers. Les principales revendications des grévistes étaient acceptées : droit aux livres et aux études, fin de la mise en cellule d’isolement, droit de visite des familles et surtout, l’engagement que les détenus « administratifs » seraient libérés.
La détention administrative est une détention arbitraire qui permet d’emprisonner, sur ordre militaire, sans inculpation, sans même accès au dossier, pour des périodes de six mois indéfiniment renouvelables.
C’était une grande victoire, fruit de la détermination des prisonniers, de la solidarité du peuple palestinien et de la solidarité internationale. Mais deux semaines après sa signature, cet accord est déjà violé ! Les ordres de détention administrative ont été renouvelés pour une trentaine de prisonniers.
Les détenus menacent de s’engager dans une nouvelle grève de la faim si l’accord n’est pas respecté.
Ils n’ont d’autres moyens que de mettre leur vie en danger pour faire respecter ces droits élémentaires et la parole donnée par les autorités israéliennes.
Il y a urgence !
Deux prisonniers sont particulièrement en danger : Mahmoud Sarsak, en grève de la faim depuis 80 jours et Akram Rikhawi, depuis 50 jours.
Le CNPJDPI (Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens) en appelle au ministre des Affaires étrangères pour intervenir immédiatement auprès du gouvernement israélien pour qu’il respecte ses engagements et mette fin au drame humain qui est en train de se jouer.