Concert de solidarité pour les droits et les libertés en Turquie, samedi 10 février 2018 à partir de 17h, salle Olympe de Gouges, Paris
Aujourd’hui, les peuples de Turquie ont besoin plus que jamais d’une solidarité internationale face à l’installation d’une dictature autocratique qui s‘est accélérée en prétextant la tentative du coup d’état de juillet 2016.
Dès Juillet 2015, la répression a d’abord visé avec violence les populations kurdes. Des élu-es ont été destitué-e-s et les co-présidents du parti HDP, Selahattin Demirtas et Figen Yuksekdag ainsi qu’onze autres députés sont toujours incarcérés depuis plus d’un an en attente de leur procès.
Ensuite, avec la mise en place de l’état d’urgence en juillet 2016, Erdogan s’en est pris à l’ensemble des opposants. Il gouverne par des décrets lois, lui permettant d’attaquer le semblant de démocratie avec 146 13
fonctionnaires limogés, 128998 personnes arrêtées, 61247 personnes détenues. 8693 universitaires ont perdu leur travail, 3000 écoles et associations ont été fermées, 4463 juges et procureurs ont été licenciés, 305 journalistes ont été arrêtés, 187 médias (journaux, télévisions) ont été dissous. La Turquie occupe la 155ème place sur 180 dans le classement de la liberté de la presse de RSF et est devenue la plus grande prison dans le monde pour les professionnels des médias.
Sous ce régime d’état d’urgence, une modification de la constitution a été soumise à ratification par le référendum du 16 avril 2017 permettant la pérennisation des pleins pouvoirs à Erdogan. Des fraudes et l’acceptation de deux millions de bulletins et enveloppes non estampillés ont permis une trompeuse victoire du « oui » avec 51,4 % de voix exprimées.
D’ores et déjà, Erdogan avec l’AKP est en campagne électorale pour 2019, la première élection présidentielle depuis le changement constitutionnel. Comme au cours des autres élections, il sème la peur en réprimant et en criminalisant toute opposition et toute critique avec le même mot d’ordre « moi ou le chaos ». Sa politique se base sur la division de la société, s’accompagne de milices armées prêtes à passer à l’acte et de « l’islamisation» de la République, à l’école, dans le mariage et sur les droits des femmes.
Il est urgent et de notre responsabilité d’accueillir les migrants. Nous refusons, à la fois l’accord honteux Union Européenne-Turquie et le chantage cynique auquel se livre Erdogan. La destruction des droits fondamentaux aux portes de l’Union européenne ne peut avoir qu’un effet négatif pour l’ensemble des peuples d’Europe. Nous demandons aux gouvernements de l’Union européenne, notamment au gouvernement français, d’agir avec fermeté pour que la Turquie respecte la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales. Avec l’organisation de ce concert pour la démocratie en Turquie, nous témoignons de notre solidarité sans faille avec tous ceux qui résistent à la répression en Turquie, les femmes, les Alévis, les Kurdes, les journalistes, les syndicalistes, les personnes LGBTI, les universitaires et tous les enseignants, les opposants politiques, bref, tous les milieux progressistes et tous les peuples de Turquie.
Nous appelons aussi les démocrates et les progressistes de France à amplifier cette solidarité en participant au Concert de solidarité pour les droits et les libertés en Turquie
Le samedi 10 février 2018 à partir de 17h A la Salle Olympe de Gouges 15, rue Merlin – 75011 Paris
Métro : Père Lachaise ou Voltaire
Organisé par : le Collectif pour les droits et les libertés en Turquie
Premiers signataires : Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (L’Acort) ; Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA) ; Assemblée européenne des citoyens (AEC-HCA France) ; Association de Solidarité France-Kurdistan ; Association de Solidarité Franco-Anatolienne (ASFA) ; Association des Marocains de France – AMF Nationale ; Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) ; Association des Tunisiens en France (ATF) ; Attac France ; Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale (CEDETIM) ; Collectif Justice libertés (Strasbourg-67) ; Comité pour le Respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) ; Fédération des associations des travailleurs et jeunes (DIDF) ; Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR) ; Fédération Internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH) ; Fédération syndicale unitaire (FSU) ; Fédération Union des alévis en France (FUAF) ; Femmes plurielles ; Le Front social ; Ligue des droits de l’Homme (LDH) ; Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) ; Mouvement de la paix ; Mouvement populaire pour la santé France ; Réseau Euromed droits ; Réseau Sortir du colonialisme ; Solidarité avec les universitaires pour la paix et défense des droits humains en Turquie (SUD-DDHT) ; Syndicat national des journalistes (SNJ) ; Syndicat national des journalistes-CGT (SNJ -CGT) ; Union culturelle française des Arméniens de France (UCFAF) ; Union des Tunisiens pour l’action citoyenne (UTAC) ; Union nationale des étudiants de France (UNEF) ; Union syndicale de la psychiatrie (USP) ; Union syndicale Solidaires
Avec le soutien de : Ecologie sociale ; Ensemble ! ; Europe écologie les Verts (EELV) ; · Nouveau parti anticapitaliste (NPA) ; Parti communiste français (PCF) ; Parti de gauche
Pour signer : contact@dlturquie.org