27e Université d’automne : Sociétés confrontées à une crise globale : les droits en jeu !

Deux crises globales marquent ce début de siècle. Après la crise partie de la finance en 2008, nous avons le déclencheur sanitaire de 2019 avec la Covid.

Dans les deux cas, une cause initiale conduit très rapidement à des crises multiples, de fait systémiques car touchant toutes les composantes de ce qui met en jeu l’effectivité de l’accès aux droits : l’économique, le social, le démocratique, l’environnemental, le culturel, les libertés publiques.

Les inégalités (au sein de chaque pays et entre les pays) se traduisent en de multiples vulnérabilités pour des populations entières. Dans ces crises globales, les vulnérabilités se conjuguent. Davantage de personnes sont touchées, et encore plus nombreuses qu’en temps normal sont celles qui cumulent les effets de ces vulnérabilités. Ceci reflète un système qui individualise, qui rogne continuellement sur les protections collectives.

La crise a une nouvelle fois posé la question de ce qui est commun, de ce qui doit être en partage, de ce qui doit traduire les solidarités dans une société. Au final, c’est l’accès effectif aux droits qui est l’enjeu. On a alors bien vu qui sont les deux acteurs clefs qui contribuent par leurs actions à contrecarrer l’atomisation des individus, leur isolement : les institutions et l’organisation de la société civile.

Selon les pays et leurs situations, on a constaté une diversité d’articulations entre les institutions et les sociétés civiles qui s’organisent pour résister aux effets de la crise. Elles se complètent ou pas. Lorsqu’il y a absence des institutions, cela pose des défis que la société civile ne peut pas tous toujours relever.

La réponse des autorités s’est aussi manifestée avec des tentations autoritaires, des replis nationalistes et xénophobes. La remise en cause des libertés (libertés individuelles, libre circulation, citoyenneté) s’est poursuivie, et souvent même accélérée. La course aux profits et la crise climatique n’ont pas cessé…

D’un autre côté, le temps de la pandémie a aussi mis en lumière de multiples formes de mobilisations, souvent enthousiasmantes, qui ont redonné sens aux valeurs de solidarité, de justice et de commun. On a vu en action les aspirations à une citoyenneté responsable, à la transition écologique, à une information libre reposant sur les faits et permettant de réfléchir aux enjeux collectifs, une recherche publique au service des besoins collectifs et non pas guidée par l’accaparement de profits.

L’université d’automne va donc être consacrée à l’analyse de tous ces éléments qui sont parties d’une même crise globale.

Elle va proposer à la discussion des leçons qu’on peut tirer au regard des combats pour les droits et les libertés dans le monde. Pour cela, on s’appuiera sur les phénomènes en cours au plan international, on réfléchira ensemble à la façon dont la communauté internationale, dans ses divers espaces (parmi lesquels l’Union européenne), fait face aux défis de cette crise systémique. On questionnera le fonctionnement de la « communauté internationale » ainsi que les réactions des populations avec les diverses formes de citoyenneté, de construction du commun, de place des solidarités.

 

Conformément aux mesures sanitaires en vigueur.

Communiqués de la LDH

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