Communiqué commun LDH, Aides, RESF
L’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) a réexaminé la demande d’asile de Fodé Moussa Camara sur la base de solides nouveaux éléments dans son dossier. Nous venons d’être informé-e-s de sa décision : Moussa essuie un nouveau refus. Il est donc à nouveau en danger d’expulsion vers un pays homophobe qui n’a aucun doute sur son homosexualité. La mobilisation doit donc continuer.
Suite à un long combat, l’Ofpra a accepté de réexaminer la demande d’asile de Moussa, de solides nouveaux éléments ayant été apportés à son dossier : témoignages de membres de sa famille, de ses ami-e-s en France, mais aussi articles parus dans la presse guinéenne faisant état de son homosexualité et prouvant le danger qui pèse sur lui en cas de retour dans son pays d’origine. En dépit de tous ces éléments, le couperet est tombé : la demande de Moussa est rejetée.
Cette décision est incompréhensible. Nous avons apporté la preuve de la menace homophobe qui pèse sur Moussa en Guinée. Il a longuement expliqué son parcours et la persécution à laquelle il est exposé. Pourtant, l’acharnement continue. Alors que la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, se targue de combattre les discriminations homophobes, la France s’acharne bel et bien à vouloir renvoyer un homme qui se revendique gay vers un pays qui fait fi des droits humains les plus élémentaires.
Il va faire appel auprès de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), qui, nous l’espérons, aboutira enfin à une décision censée et respectueuse des engagements de la France en matière de protection des droits humains.
Aides, La Ligue des droits de l’Homme et RESF demandent la protection de Fodé Moussa Camara et des nombreuses autres personnes migrantes LBTQI+ qui risquent leur vie dans leur pays d’origine en raison de leur orientation sexuelle.
Le 27 juillet 2018