Communiqué LDH
Aucun impératif de sécurité, pas plus que les tirs dirigés vers les populations civiles du sud d’Israël, sans conteste condamnables au regard du droit international, ne peuvent justifier les mesures de représailles déclenchées quatre ans après l’opération « Plomb durci ». Israël renoue avec les assassinats ciblés, les bombardements de civils et les incursions militaires dans la bande de Gaza.
Rappelons que les crimes de guerre de l’opération « Plomb durci » et l’impunité dont a bénéficié Israël, comme le maintien du blocus, n’ont fait que renforcer la misère et l’emprise du Hamas sur la population.
Alors que l’Autorité palestinienne s’apprête à demander la reconnaissance de la Palestine à l’Onu, ce qui est insupportable pour le gouvernement israélien, qui plus est dans un contexte de campagne électorale, le Premier ministre israélien choisit l’utilisation de la force alors que, début novembre, il affirmait à François Hollande qu’il était prêt à négocier.
Il est impératif que la France joue son rôle pour exiger de l’Onu et de l’Union européenne qu’elles prennent les dispositions nécessaires pour stopper au plus vite ce retour à la violence, que l’Union européenne renonce à renforcer les accords commerciaux passés avec Israël, et qu’elles fassent respecter le droit international dans un Proche-Orient en crise.
La LDH appelle à se joindre aux manifestations qui appellent à la paix et au respect du droit.
Paris, le 16 novembre 2012