Maurice Audin, arrêté à son domicile à Alger par les parachutistes durant la guerre d’Algérie, en juin 1957 n’a jamais été revu vivant. La Ligue des droits de l’homme s’adresse aux plus hautes autorités de l’Etat pour qu’enfin la vérité soit dite.
Le jeune mathématicien Maurice Audin, arrêté à son domicile à Alger par les parachutistes durant la guerre d’Algérie, en juin 1957, et transféré par eux au centre d’interrogatoire d’El Biar n’a jamais été revu vivant. Un manuscrit du colonel Godard, alors ancien commandant de la zone Alger-Sahel, contient, dans un passage qui a été rendu public par l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur (dans ses numéros 2469 et 2472, du 1er et du 22 mars 2012), de nouvelles informations sur la mort de Maurice Audin.
Contredisant la thèse officielle selon laquelle Maurice Audin se serait évadé, il affirme qu’il a été tué par les militaires qui le détenaient et mentionne même le nom de celui qui aurait mis fin à ses jours, le sous-lieutenant de l’infanterie coloniale, Gérard Garcet, aide de camp du général Massu.
La Ligue des droits de l’homme s’adresse aux plus hautes autorités de l’Etat pour qu’elles répondent enfin à la demande de sa veuve, Josette Audin, qu’on lui dise la vérité sur la disparition de son mari.