Nous dénonçons le traitement indigne infligé aux centaines de Tunisiens arrivés en France via l’Italie et laissés en errance dans les rues de Paris, de Marseille et d’autres villes. La plupart ont des permis de séjour temporaire délivrés par l’Italie, leur assurant des droits.
Nous demandons l’arrêt immédiat des rafles policières, la libération des personnes arrêtées et l’ouverture de négociations pour trouver des solutions adaptées.
Il y a urgence à trouver des solutions d’accueil (centres d’hébergement, structures d’accueil, etc.) et à nourrir les personnes concernées.
Nous demandons également au Gouvernement français :
pour ceux qui souhaitent bénéficier d’une formation pour contribuer à leur retour au développement de la Tunisie, de leur en donner les moyens et une carte de séjour temporaire ;
pour ceux qui souhaitent travailler et vivre en France, temporairement au moins, de leur donner une carte de séjour vie privée et familiale à titre exceptionnel en égard à la révolution démocratique tunisienne comme cela a pu être fait à d’autres époques ;
pour ceux qui souhaitent retourner en Tunisie, que l’OFI leur fournisse un billet d’avion et une aide au retour significative.
Nos associations appellent les associations, syndicats, collectifs, organisations politiques et collectivités locales à la mobilisation générale pour permettre accueil et solidarité respectant la dignité des migrants tunisiens.
Nous soutenons les processus démocratiques en cours. Ils ne peuvent être séparés de la fondation de rapports internationaux plus justes et plus équilibrés, basés sur une égalité des droits des individus et des peuples à la liberté, à une vie digne et indépendante ainsi qu’à des droits égaux à la liberté de circulation.
Premiers signataires :
ARDHIS, ATDF (ex ATF-Paris), ATMF, ATTAC, Cedetim-IPAM, Citoyennes des 2 Rives, FASTI, FTCR, GISTI, LDH, MRAP, RESF, Union syndicale Solidaires, Collectif de soutien aux migrants du Bassin Creillois, Traversée, UNEF, Uni’T, Cimade…