Appel à la mobilisation pour les cinéastes Mina Keshavarz et Firouzeh Khosravani #freewomendirectors

L’Observatoire de la liberté de création s’associe au Collectif de soutien des réalisatrices iraniennes inquiétées par le gouvernement iranien ces dernières semaines et dénonce les mesures arbitraires et liberticides  à l’encontre de tous les créatrices et créateurs en activité en Iran

 

Suite à l’arrestation des réalisatrices Mina Keshavarz et Firouzeh Khosravani le 10 mai 2022 à Téhéran, nous nous sommes constitués en collectif de soutien pour exprimer notre profonde inquiétude concernant leur incarcération arbitraire. Elles sont sorties de prison le 17 mai, toutefois nous appelons à l’annulation immédiate des mesures liberticides à leur encontre. Ces mesures portent profondément atteinte à leur liberté d’expression et de création.

Le 10 mai 2022, une dizaine de réalisatrices et de réalisateurs de documentaire ont subi une perquisition à leur domicile et leur bureau, leur matériel ayant également été confisqué. Parallèlement à cet acte d’intimidation, Mina Keshavarz et Firouzeh Khosravani ont été incarcérées sans sommation et sans motif officiel. Elles sont sorties de prison le 17 mai, les biens de leur famille étant utilisés comme caution. Elles font l’objet d’une interdiction de quitter le territoire iranien pendant six mois. Cette enquête, dont les motifs ne sont pas clarifiés à ce jour, se poursuit.

Ces deux cinéastes, parmi les plus talentueuses, engagées et récompensées dans les festivals internationaux, sont connues du public en France, où des cycles leur sont régulièrement consacrés. Les cinéastes inquiété-e-s sont intègres, témoignant dans leur œuvre d’une réalité iranienne multiple. Le cinéma doit garder sa vocation première à partager des regards sensibles sur la société.

La situation dans laquelle elles se trouvent a des conséquences lourdes sur leur vie personnelle et sur celles de leurs proches. Elle entrave gravement leur capacité de travailler, de voyager et de présenter leurs films, en Iran et à l’étranger. Nous déplorons cette atteinte à la liberté de parole et de création, notamment en ce qui concerne l’activité des femmes cinéastes.

Nous dénonçons ces arrestations arbitraires ainsi que les procédures employées contre l’ensemble des artistes visé-e-s. Nous demandons la libre circulation des cinéastes concerné-e-s et de leurs œuvres. Nous réclamons que les biens confisqués soient intégralement restitués.

Nous sommes solidaires des démarches récentes de soutien initiées par le milieu professionnel du cinéma documentaire en Iran. Nous incitons l’ensemble des acteurs de la culture en France et à l’étranger à se mobiliser pour soutenir les cinéastes visé-e-s.

Signataires : Observatoire de la liberté de création, Collectif de soutien aux réalisatrices menacées (contact : soutien.realisatrices.iran@gmail.com).

Institutions en soutien : Images en bibliothèques – Le mois du film documentaire, Festival Le cinéma du réel, Festival international de films de femmes de Créteil, Documentaire sur grand écran, Films femmes méditerranée, Périphérie, Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, Les Ecrans du Sud, Festival Corsica.doc, Iran ciné-panorama, etc.

Paris, le 27 mai 2022

Communiqués de la LDH

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