4 novembre 2022 – Tribune collective “Plutôt qu’aux locataires et squatteurs, attaquez-vous à la crise du logement !” publiée sur Libération

Tribune collective signée par Patrick Baudouin, président de la LDH

Une proposition de loi « visant à protéger les logements contre l’occupation illicite » sera débattue à la fin du mois de novembre. Elle pénalise en réalité les mal-logés, s’alarment des associations.

Être pauvre ou mal-logé ne constitue pas un crime ! Programmé pour la fin du mois de novembre, une proposition de loi envisage pourtant de durcir comme jamais la pénalisation des personnes « squattant » un logement vide ou un immeuble vacant, mais aussi des locataires en difficulté et menacés d’expulsion.

La loi permet déjà largement de protéger le domicile face au squat. 170 propriétaires en tout et pour  tout, en 2021, ont sollicité l’intervention de la préfecture selon l’Observatoire des squats du gouvernement. Ils ont repris leur bien en quelques jours, utilisant la procédure d’évacuation administrative. Pourtant, les députés à l’origine du nouveau texte, qui sera discuté au Parlement, proposent d’étendre les possibilités d’évacuer les squats sans décision de justice lorsqu’il s’agit d’un local totalement vide, parfois depuis des années, et de condamner les occupants à des peines allant jusqu’à trois années de prison et 45.000 euros d’amende.

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Signer la pétition “Non à la criminalisation des locataires en difficulté et des squatteurs de logement vide”

Communiqués de la LDH

La LDH dans les médias du 28 octobre au 3 novembre 2022

Téléchargez la revue de presse de la LDH du 28 octobreau 3 novembre 2022.

Communiqués de la LDH

D&L numéro 199

monde

– Les utérus des Américaines à la merci des Etats
Maryse Butel
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dOSSIER

“regards sur le travail”

– Introduction
Gérard Aschieri, Michel Miné
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– Centralité du travail et droit fondamental de la personne
Nicolas Chaignot Delage

Travailler, un savoir-aider ?
Christine Castejon, Christine Eisenbeis, Yves Baunay
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– Métamorphoses du travail à l’ère du digital labor
Juana Torres Cierpe, Victor Audouin, Clément Le Ludec

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Le temps de travail : vers l’indétermination ?
Jacques Freyssinet

– La jeunesse au travail : en finir avec les préjugés
Julie Couronné

Quand la loi n’affranchit plus les travailleurs
Michel Miné

Empêcher l’action en justice par tous les moyens légaux
Emmanuel Dockès
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Communiqués de la LDH

D&L 199 – Riposte féministe. Un documentaire de Marie Perennès et Simon Depardon

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Film :
– Riposte féministe. Un documentaire de Marie Perennès et Simon Depardon

Communiqués de la LDH

D&L 199 – Vivre libre au 21e siècle. Un livre de Thierry Bayoud.

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Livre recensé :
– Vivre libre au 21e siècle. Un livre de Thierry Bayoud. Xérographes

Communiqués de la LDH

D&L 199 – Les Damnées de la mer. Un livre de Camille Schmoll

Note de lecture, 1 page. Pour lire cet article, cliquez ici !
Livre :
– Les Damnées de la mer. Un livre de Camille Schmoll. La Découverte.

Communiqués de la LDH

D&L 199 – Ulysse de Taourirt. Un spectacle d’Abdelwaheb Sefsaf

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Spectacle :
– Ulysse de Taourirt. Un spectacle d’Abdelwaheb Sefsaf

 

Communiqués de la LDH

D&L 199 – 28e université d’automne de la LDH

– Université d’automne, article, 1 page.
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Communiqués de la LDH

D&L 199 – Empêcher l’action en justice par tous les moyens légaux

– Dossier, article, 3 pages.
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Communiqués de la LDH

1er novembre 2022 – Tribune collective “L’effacement programmé du jury populaire de cour d’assises porte atteinte à la liberté, l’humanité et la citoyenneté” publiée sur Le Monde

Tribune collective dont Patrick Baudouin, président de la LDH, est signataire

A l’heure où la démocratie participative est plébiscitée, l’une de ses formes les plus anciennes et les plus symboliques verra son champ d’exercice restreint en 2023. Une perspective contre-productive et inquiétante, estime, dans une tribune au « Monde », un collectif composé de personnalités de la justice, de spécialistes et d’élus.

Héritage de la révolution de 1789, symbole éclatant de la démocratie participative en matière judiciaire, le jury populaire de cour d’assises est en voie d’extinction. La participation citoyenne à la justice pénale est gravement menacée, remise en cause par une doctrine libérale qui, plaquant sur l’institution judiciaire une logique de marché, se donne le rendement pour seul horizon et le chronomètre pour unique boussole.

Parvenue à son paroxysme, cette approche déshumanisante, justement dénoncée dans la « Tribune des 3 000 » et dont les effets délétères ont été savamment exposés dans le rapport conclusif des Etats généraux de la justice, s’attaque désormais au dernier espace démocratique permettant à des juges et à des citoyens tirés au sort de se rencontrer, de débattre, de délibérer, et de rendre la justice ensemble « au nom du peuple français ». En cette heure où la confiance des Français en l’institution judiciaire est fragilisée, ce choix politique, qui entraînerait pour les citoyens une dépossession démocratique majeure et creuserait davantage le fossé avec leur justice, doit être âprement combattu.

Le problème se pose en ces termes : actuellement, la loi prévoit que la quasi-totalité des crimes – c’est-à-dire des infractions les plus graves – sont jugés en première instance par une cour d’assises composée de trois magistrats professionnels et de six citoyens tirés au sort sur les listes électorales. Toutefois, tel ne sera plus le cas à partir du 1er janvier 2023.

A compter de cette date, tous les crimes punis de quinze ans ou vingt ans de réclusion criminelle – par exemple les viols, les violences mortelles, ou les tortures et actes de barbarie – seront jugés par de nouvelles juridictions appelées « cours criminelles départementales » (CCD), dont la particularité est d’être exclusivement composées de magistrats professionnels (cinq au total). Si les cours d’assises avec jurés continueront à juger les autres crimes et les appels, cette réforme leur retirera 57 % des affaires qu’elles connaissaient jusqu’alors. Aujourd’hui, environ 20 000 citoyens sont appelés à siéger aux assises chaque année. Demain, ils seront moins de 10 000. Triste déclin !

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