La LDH dans les médias du 16 au 22 septembre 2022

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Communiqués de la LDH

Une mort qui s’inscrit dans un continuum de violences

Communiqué LDH

La  mort de Mahsa Amini illustre de façon dramatique la pression que le pouvoir iranien exerce sur les femmes pour que celles-ci se conforment aux diktats d’un pouvoir patriarcal et religieux qui entend régir leur vie jusque dans les moindres détails. Partout dans le pays, celles-ci sont particulièrement confrontées au harcèlement croissant d’une police des mœurs qui veille notamment à ce que le port obligatoire du hidjab soit scrupuleusement respecté.

Le non-respect strict de cette obligation a coûté la vie à Mahsa Amini et cette mort suscite un peu partout dans le pays, dans de nombreuses villes, dans les universités, d’importantes protestations dont la répression se traduit par un lourd bilan en termes de morts, de blessés et d’arrestations.

La LDH (Ligue des droits de l’Homme) dénonce avec force les agissements d’un pouvoir qui ne cesse d’accentuer sa brutalité. Elle salue la mobilisation de nombreuses femmes qui, chaque jour, le bravent, au risque même de leur vie ou de leur liberté. Ces femmes sont aujourd’hui rejointes dans leur lutte par toute une partie de la population qui supporte de moins en moins le joug de l’ordre moral imposé par un régime aussi conservateur qu’autoritaire.

La LDH veut également protester fermement contre la récente condamnation à mort de Zahra (aka Sareh) Sedighi Hamedani et Elham Chubdar,pour avoir lutté pour les droits des LGBT.

La LDH apporte son entier soutien à toutes celles et à tous ceux qui, dans ce pays comme dans tant d’autres, se battent courageusement pour leurs libertés.

Paris, le 23 septembre 2022

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Communiqués de la LDH

28e Université d’automne : Luttes des femmes dans le monde et mouvements féministes

Le féminisme est plus que jamais en questions : il connaît une indéniable actualité, une diffusion mondiale, en même temps qu’il n’est jamais apparu aussi fragmenté qu’aujourd’hui. On assiste à une forte implication des féministes (avec parfois des divisions) autour de la question écologique, de la justice sociale, de l’antiracisme, des religions et de la laïcité. Si le mouvement #metoo a mis sur le devant de la scène les questions de harcèlement et de violences sexuelles ou encore de représentations des femmes dans les cultures, d’autres combats dans d’autres espaces que l’Europe ou les Etats-Unis ou concernant d’autres sphères de la vie sont peu ou mal connus.

En effet, les femmes sont sur plusieurs fronts à la fois : elles participent ou ont participé à de nombreuses luttes de libération, en même temps qu’elles se battent pour leurs droits dans des contextes historiques, géographiques et culturels variés.

Si l’égalité entre les femmes et les hommes n’est acquise nulle part, son principe est aujourd’hui plus largement établi dans les pays où le patriarcat comme système juridique familial a été aboli. Mais malgré ces évolutions juridiques récentes (en France, par exemple, le principe de l’égalité entre les femmes et les hommes n’est inscrit dans la constitution qu’en 1946, le droit de travailler et gérer ses biens propres sans l’accord du mari en 1966, la notion de chef de famille ne disparaît qu’en 1970, l’interruption volontaire de grossesse est autorisée temporairement en 1975, légalisée en 1980, etc.), de nombreux droits comme celui à l’avortement sont remis en cause dans plusieurs pays. La culture patriarcale reste dominante et les discriminations systémiques subies par les femmes, de même que les violences, en témoignent. Cette situation exige de porter un regard décentré sur les formes de la domination masculine et/ou patriarcale dans le monde, et sur les formes des luttes des femmes.

En effet, dans de nombreux pays, le patriarcat est encore inscrit dans la loi, et les droits des femmes dans leur ensemble ne sont pas reconnus. En outre, la condition des femmes est aggravée par la pauvreté, les guerres et l’émergence de mouvements conservateurs, qu’ils soient religieux ou non. Si les femmes subissent des oppressions communes liées à leur condition de femme, ces oppressions s’imbriquent à d’autres inégalités ou discriminations liées à leur classe sociale, situation de minorités, origine, cultures, etc.

Par ailleurs, la place des femmes comme actrices de l’histoire est un enjeu politique. Quelle part leur est faite dans l’historiographie ? Faut-il considérer que les luttes pour les droits des femmes commencent à partir du moment où s’est forgé le concept de féminisme, ou que ces luttes pour l’égalité sont une constante de l’histoire avec des systèmes juridiques qui évoluent vers une plus grande ou une moins grande égalité ?

L’objectif de cette université d’automne est double : d’une part, analyser les évolutions de la condition des femmes et leurs luttes dans différentes régions, d’autre part, rendre compte des débats qui traversent le féminisme. En effet, de nouveaux concepts (théorie du genre, intersectionnalité, féminisme queer) ou des questions (prostitution, gestation pour autrui) sont en débat. Enfin, nous nous demanderons comment les différents acteurs sociaux se saisissent de cette question ou parfois, l’instrumentalisent.

Communiqués de la LDH

La LDH soutient “La (Très) grande évasion”, un documentaire de Yannick Kergoat

Sortie en salle le 23 novembre 2022

Le capitalisme est-il devenu incontrôlable ? De révélations en scandales successifs, l’évasion fiscale est devenue un marronnier médiatique et l’objet d’un concours de déclarations vertueuses pour les politiques. Alors que les multinationales et les plus riches ont de moins en moins de scrupules et de plus en plus de moyens à leur disposition pour échapper à l’impôt, pour nous, simples citoyens et citoyennes, les politiques d’austérité s’intensifient et les inégalités explosent. On voudrait nous faire croire que les mécanismes de l’évasion fiscale sont incompréhensibles et qu’elle est impossible à endiguer… Il ne nous reste alors que nos bulletins de vote, notre déclinant pouvoir d’achat et nos yeux pour pleurer. À moins que l’on puisse en rire malgré tout.

Bienvenue dans le monde enchanté de l’évasion de capitaux. L’évasion fiscale, ce sont des milliards et des milliards d’euros qui échappent à l’État pour rester dans les poches des plus riches. En France cela représente 100 milliards d’euros chaque année. C’est plus que le budget de l’éducation nationale, plus que le montant de l’impôt sur le revenu. Et quand l’argent manque, l’État ne connaît que deux solutions : couper dans les dépenses publiques ou nous faire les poches, nous les contribuables, les consommateurs. Si l’évasion fiscale était éradiquée, il n’y aurait plus de déficit public. Cette fameuse dette (le déficit est estimé à 83 milliards d’euros) qui pèse sur nos épaules et justifie les politiques d’austérité menées depuis tant d’années. Pourtant, rien n’est vraiment entrepris et les inégalités explosent.

Alors que les Françaises et les Français sont appelés à se serrer la ceinture, sans doute est-il temps de se pencher sérieusement sur ce scandale, ce que fait ce documentaire exclusivement consacré à ce sujet.

Mots clé : évasion fiscale, paradis fiscaux, multinationales, économie, inégalités
Réalisation : Yannick Kergoat
Production et distribution : Wild Bunch Distribution, France, 2022, 1h53

Communiqués de la LDH

Appel du Collectif des marches pour la paix

Appel à mobilisations pour la Journée de la paix, le 21 septembre

Faisons de la Journée internationale de la paix une grande journée de mobilisation pour la paix !

Stop toutes les guerres ! Stop la guerre en Ukraine ! NON à la guerre nucléaire ! Stop la misère ! Non à une économie de guerre ! Justice sociale ! Respect de la vie et de la planète.

Lorsque la guerre se développe tous azimuts, que les dépenses militaires augmentent comme jamais dans l’histoire de l’humanité (2013 milliards de dollars en 2021), que la menace d’utilisation possible des armes nucléaires réapparaît, et que la paix mondiale est menacée, il est urgent d’agir pour dire stop, ça suffit !

Alors qu’une nouvelle guerre, lancée par la Russie, se développe en plein cœur de l’Europe, avec comme protagonistes non seulement la Russie et l’Ukraine, mais aussi les USA et l’Otan, une extension mondiale de la guerre n’est pas à exclure. Il est urgent d’affirmer notre solidarité car nos destins sont liés !

Il est donc urgent de se mobiliser pour obtenir des politiques sociales, économiques, culturelles, nationales et internationales de paix s’inspirant de la Charte des Nations unies et respectueuses de tous les droits humains. L’enjeu c’est la construction d’une Europe et d’un monde de justice, de solidarité, de fraternité, de paix et de sécurité commune, à laquelle nous aspirons tous et toutes !

Partout dans le monde, des appels se développent pour faire de la Journée internationale de la paix du 21 septembre 2022 une grande journée de mobilisations pour la paix.

Partout, en France, face aux défis auxquels nous sommes confrontés, c’est le moment de faire entendre nos exigences en faveur de la paix, du climat, du respect de la planète, du désarmement nucléaire, de la justice sociale, du vivre ensemble en paix, de l’amitié entre les peuples et les individus. Non à une économie de guerre, oui à la satisfaction des besoins sociaux (santé, protection sociale, petite enfance, éducation et recherche, retraites, personnes âgées…).

Aucune de nos différences de conviction, d’appartenance ou de sensibilités philosophiques, politiques, religieuses, syndicales ou autres ne doivent faire obstacle à l’expression de cette aspiration commune.

Le 21 septembre 2022 partout en France, marchons pour la paix !

Paris, le 19 septembre 2022

Voir les initiatives prévues

Communiqués de la LDH

Audience du 20 septembre 2022 au tribunal administratif de Lille : Interdictions des distributions d’eau et de repas à Calais

Communiqué commun dont la LDH est signataire

Plus de deux ans après la publication du premier arrêté préfectoral interdisant les distributions gratuites de repas et d’eau à Calais, se tiendra le 20 septembre 2022 prochain, au tribunal administratif de Lille, une audience suite aux recours en annulation contre ces arrêtés. Nos 13 associations, syndicats et fondations en soutien des personnes exilées, accompagnés du cabinet Spinosi, défendront lors de cette audience le principe de fraternité et le droit à apporter une aide humanitaire aux personnes dont la vie en dépend.
Depuis septembre 2020, par arrêté et ce chaque mois, la préfecture va à l’encontre du principe de fraternité et exerce une entrave importante à l’aide humanitaire pourtant nécessaire à ces personnes dans le besoin. Si une « trêve » a bien eu lieu entre mai 2022 et août 2022, la machine répressive de la préfecture a repris en août dernier avec un nouvel arrêté ciblant désormais quatre quais en centre-ville.
Les lieux visés ne font l’objet d’aucune aide des services de l’Etat, seules les associations indépendantes y interviennent. La vie de plus d’une centaine de personnes exilées parmi lesquelles des mineurs non accompagnés, des familles, des femmes isolées et des hommes seuls dépend donc des distributions en eau et nourriture desdites associations.
Face à l’urgence du non-accès à l’eau, les arrêtés préfectoraux restent un outil d’entrave à la solidarité parmi d’autres.

C’est pourquoi, nos organismes contestent aujourd’hui ces arrêtés préfectoraux devant la justice administrative. Sur le fondement du principe de fraternité cher à notre République française et sa Constitution mais aussi du droit européen et international, nous exerçons un recours en annulation de ces arrêtés :
-en outre, nous attendons une reconnaissance de la situation extrêmement précaire dans laquelle survivent les personnes exilées à Calais et ses alentours ;
-nous souhaitons également que la justice reconnaisse comme principe humanitaire auquel on ne peut déroger, le fait pour les associations d’assouvir les besoins des personnes exilées en eau et nourriture et de pallier les services essentiels que l’Etat n’assure pas, ou très insuffisamment par des moyens inefficients, auprès de ces populations.
L’audience aura lieu le mardi 20 septembre, à 14 heures, au tribunal  administratif de Lille (salle 1). Cette audience sera à la fois accessible au public et aux journalistes. Nous invitons d’ailleurs ces derniers à se rendre devant le tribunal, dès 13 heures, des interventions des diverses associations et de leurs porte-paroles auront lieu.

Signataires : Auberge des migrants, Calais Food Collective, Collective Aid, Fondation Abbé Pierre, Human Rights Observers, LDH (Ligue des droits de l’Homme), Refugee Info Bus, Refugee Women Centre, Salam Nord/Pas-de-Calais, Solidarité Internationale, Syndicat de la Magistrature, Utopia 56

Paris, le 16 septembre 2022

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Communiqués de la LDH

La LDH dans les médias du 9 au 15 septembre 2022

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Communiqués de la LDH

La politique des visas : discriminations et injustice

Communiqué dont la LDH est signataire

Entre 2021 et mars 2022, 23 % des demandes de visas, par des citoyen-ne-s des pays du Maghreb, auraient été refusées en guise de sanction parce que ces pays refusent de rapatrier leurs ressortissant-e-s en situation de sans-papiers. Ainsi, au prétexte de lutter contre l’immigration irrégulière, le ministre de l’Intérieur* et les autorités françaises ne s’embarrassent même plus du caractère discriminatoire de cette décision, qui n’est rien d’autre qu’une punition collective, injuste, visant indistinctement tous les Algérien-ne-s, les Marocain-ne-s ou les Tunisien-ne-s.

Par suite, les Maghrébin-e-s qui souhaitent voyager pour tourisme, pour études, pour affaires ou pour raisons de santé ou familiale, en sont purement et simplement exclu-e-s.

Ces mesures, qui s’attaquent en fait aux échanges humains entre les peuples, produisent a contrario des effets dramatiques en poussant des milliers de jeunes et moins jeunes (hommes, femmes et même enfants) à emprunter des traversées en mer Méditerranée au risque de leur vie.

Elles relèvent d’un chantage inadmissible, déshonorant, et qui plus est portant atteinte à un droit humain essentiel : la libre circulation des personnes, y compris de celles et ceux ayant leurs attaches, tant en France que dans les pays du Maghreb. Un chantage moralement inacceptable car s’appuyant sur une décision discriminatoire et bafouant un principe d’égalité citoyenne. Ainsi, des Françaises et des Français originaires des pays du Maghreb qui souhaitent faire venir leurs parents pour visites, pour affaires ou pour des raisons de santé se voient, eux aussi, privés d’un droit fondamental.

Prétendre lutter contre l’immigration irrégulière en restreignant aussi drastiquement le nombre de visas à des citoyen-ne-s est d’autant plus inadmissible que cette décision politique erronée ne résoudra rien sauf à caresser dans le sens du poil les thèses les plus extrémistes et xénophobes en France et celles des partisans d’une « Europe forteresse ».

Elle est encore plus scandaleuse quand on sait – pour ne prendre que le cas de la Tunisie -, que plus de 39 000 ingénieurs et 3 300 médecins auraient quitté le pays depuis 2015 et ont été accueillis à bras ouverts en Europe.
Ce flux massif de compétences (techniques, médicales et paramédicales) affecte gravement tous les secteurs d’activité, surtout le secteur de la santé publique, et accentue les carences et les inégalités dans les régions les moins développées dans tous les pays du Maghreb.

Demander aujourd’hui, un visa auprès des autorités consulaires françaises ou européennes (espace Schengen) de l’un des pays du Maghreb, est un véritable parcours du combattant et, le plus souvent, une humiliation supplémentaire pour l’immense majorité de celles et ceux qui en font les démarches. Outre les délais d’attente de plusieurs semaines, voire de deux mois ou plus, pour obtenir un rendez-vous, tout est fait pour y faire obstacle et, au final, les refus sont la règle. Sans compter que les démarches sont extrêmement coûteuses et, évidemment, sans remboursement en cas de refus.

Voilà pourquoi, nous associations, maghrébines des deux rives et associations citoyennes européennes et françaises ne pouvons accepter un tel diktat et une injustice aussi flagrante. Nous demandons aux autorités françaises et aux pays européens de revenir sur ces mesures discriminatoires — nous, associations de migrants et de solidarité, qui avons depuis toujours combattu l’instauration du système des visas, et qui assistons aujourd’hui à une régression supplémentaire qui instaure des mesures discriminatoires insupportables.

Nous appelons toutes les forces démocratiques et la société civile en France, en Europe comme dans les pays du Maghreb, à se mobiliser pour dénoncer cette politique.

* Déclaration de Gérard Darmanin, ministre de l’intérieur français, à ce sujet (septembre 2021)

 

Paris, le 15 septembre 2022

Avec le soutien de : Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (ATTAC) – France, Association italienne de loisirs et de culture (Associazione ricreativa culturale italiana) (ARCI) – Italie, Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale (CEDETIM) – France, Centre de recherche et d’information pour le développement (CRID) – France, Cimade – France, Collectif régional pour la coopération Nord-Sud-Ile de France (CIBELE), Droit au logement (DAL) – France, Droit Devant (DD) – France, Droits Ici et Là-bas – France, Europe solidaire sans frontières (ESSF) – France, Fédération des associations de solidarité avec tous.te.s les immigre.e.s (FASTI), Fédération nationale de la Libre pensée (FNLP) – France, Femmes Egalité – France, Fondation Copernic – France, Fondation Frantz-Fanon – France, Groupe accueil et solidarité – France, Groupe d’information et de soutien aux travailleurs immigrés (GISTI) – France, Initiatives pour un autre Monde (IPAM) – France, International Institute for Nonviolent Action (NOVACT) – Espagne, Irídia-Center for the Defense of Human Hights – Barcelone, Espagne, Ligue des droits de l’Homme (LDH) – France, Mouvement contre le racisme et l’amitié entre les peuples (MRAP) – France , Réseau Euromed France (REF) – France, Réseau syndical international de solidarité et de luttes (RSISL) – France , Solidarité internationale LGBTQI – France, Union juive française pour la paix (UJFP) – France, Euromed Droits (Réseau), Fédération international des droits de l’Homme (FIDH), No-Vox International, Réseau Migreurop, Confédération générale du travail (CGT) – France, Union syndicale Solidaires – France, Union nationale des étudiants de France (UNEF), Europe Ecologie les Verts (EELV) – France, Mouvement Ensemble (France), Mouvement des progressistes (MDP) – France, Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) – France, Parti communiste français (PCF), Parti communiste des ouvriers de France (PCOF), Pour une écologie sociale et populaire (PEPS) – France

Pour soutenir cet appel 

Communiqués de la LDH

Enfants français détenus en Syrie : une condamnation par la CEDH déshonorante pour la France

Communiqué LDH

La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) vient de rendre un arrêt très attendu condamnant la France pour son refus de rapatriement d’enfants français détenus depuis plusieurs années dans les camps du Nord-Est syrien.

La LDH (Ligue des droits de l’Homme), qui n’a eu de cesse d’appeler au rapatriement de ces enfants, se félicite de cette décision confirmant la conduite déshonorante de la France qui viole de façon manifeste les droits fondamentaux de ces enfants depuis des années.

Celle-ci est d’autant plus importante qu’elle a vocation à s’appliquer également aux centaines de ressortissants européens actuellement détenus en Syrie.

La LDH regrette néanmoins que le gouvernement français doive attendre d’être condamné par la CEDH pour respecter ses engagements internationaux et pour faire preuve d’humanité vis-à-vis de ces enfants qui ne sont coupables de rien mais doublement victimes : du choix de leurs parents d’abord, qui devront être jugés, et de l’abandon de leur pays ensuite.

La LDH appelle les autorités françaises à exécuter sans délai cette décision et restera attentive à la réponse nécessaire et urgente que la France y apportera : chaque jour qui passe étant un jour de trop pour ces enfants et leurs mères.

Paris, le 14 septembre 2022

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Communiqués de la LDH

La LDH soutient “Riposte féministe”, un documentaire de Marie Perennès et Simon Depardon

Sortie en salle le 9 novembre 2022

Élise à Brest, Alexia à Saint-Etienne, Cécile à Compiègne ou encore Jill à Marseille : elles sont des milliers de jeunes femmes à dénoncer les violences sexistes, le harcèlement de rue et les remarques machistes qu’elles subissent au quotidien. La nuit, armées de feuilles blanches et de peinture noire, elles collent des messages de soutien aux victimes et des slogans contre les féminicides. Certaines sont féministes de longue date, d’autres n’ont jamais milité, mais toutes se révoltent contre ces violences qui ont trop souvent bouleversé leurs vies. Le sexisme est partout, elles aussi !

Mots-clés : sexisme, féminisme, harcèlement.

Riposte féministe
Réalisation : Marie Perennès et Simon Depardon
France, 2022, 1h27

Communiqués de la LDH