La LDH, le Gisti, l’Unef et le Saf, sont intervenus volontairement à l’appui d’un référé-liberté déposé par une étudiante étrangère qui, ayant déposé sa demande de renouvellement de titre de séjour via la plateforme d’administration numérique pour les étrangers en France (Anef), se retrouvait sans aucun document attestant la régularité de son séjour.
Cette procédure dématérialisée concerne désormais tous les étudiants étrangers et le dépôt en ligne d’un dossier ne donne pas lieu à délivrance d’un récépissé mais uniquement à une attestation de dépôt indiquant qu’il « ne constitue pas une preuve de la régularité du séjour et ne permet pas l’ouverture de droits associés à un séjour régulier ».
Les étudiants sont ainsi très souvent placés dans une situation de grande précarité, non seulement pour conserver leur inscription dans leur formation mais également leurs droits sociaux tel que leur hébergement en Crous ou encore leur emploi.
Dans son ordonnance, rendue le 15 décembre, le juge des référés a reconnu l’existence d’une situation d’urgence, après avoir constaté que la requérante ne pouvait plus continuer à occuper l’emploi dont elle tirait une partie de ses revenus lors de l’année universitaire 2019-2020, ni postuler aux contrats d’alternance prévus dans le cadre de sa scolarité pour l’année universitaire 2020-2021.
Le juge a donc enjoint à la préfecture de Cergy-Pontoise de délivrer à l’intéressée un récépissé sous 48h.