Prochaine réunion publique de l’OEE le lundi 11 février 2019 à 19h
Dans les locaux de la Ligue des droits de l’Homme
138 rue Marcadet, 75018 Paris
Métro Lamarck-Caulaincourt (ligne 12)
Loin de diminuer, depuis près de 20 ans, les lieux d’enfermement des étranger-e-s sont devenus un instrument central de la politique migratoire française dont le très large usage est banalisé. Zone d’attente, centre de rétention administrative (CRA), prison, hôpital psychiatrique, lieux informels de privation de liberté, comme à la frontière franco-italienne : ces lieux ont tous en commun une certaine opacité.
Les difficultés de la société civile à accéder à ces lieux d’enfermement sont fréquentes. La revendication d’un droit d’accès de la société civile, et donc d’un droit de regard dans les lieux d’enfermement, vise à pouvoir faire connaître la réalité et les conditions de l’enfermement des étranger-e-s dans ces centres, à jouer un rôle d’alerte et de défense des étrangere-e-s détenu.e.s et à témoigner sur les conséquences de cet enfermement et sur les violations des droits des migrant-e-s.
Depuis sa création, l’OEE (Observatoire de l’enfermement des étrangers) s’est donné pour objectif la dénonciation de la banalisation de l’enfermement et des violations des droits humains.
Mais il est bien souvent difficile pour ses membres d’obtenir des informations, en raison de la restriction de l’accès à ces lieux privatifs de liberté. Par ailleurs, de plus en plus, les associations qui y ont accès rencontrent des difficultés pour exercer leurs missions, pouvant aller jusqu’à des entraves au droit qui leur est reconnu ou des pressions de la part de l’administration.
La vigilance citoyenne que les associations souhaitent pouvoir exercer est complémentaire du rôle des médias, du droit d’accès des parlementaires – nationaux et européens – et des instances de contrôles indépendantes telles que le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL).
L’OEE propose une rencontre pour revenir sur le droit de regard de la société civile dans les lieux d’enfermement et les entraves rencontrées dans le cadre de l’exercice de ce droit, que ce soit :
- Au regard du mandat du CGLPL (sous réserve)
- Via l’expérience d’un journaliste (Streetpress)
- En prison via l’expérience du Genepi
- En CRA via l’expérience de l’Observatoire du CRA de Vincennes
- En zone d’attente via l’expérience de l’Anafé