Editorial
Les pays de l’Europe centrale et de l’Est, comme l’ensemble de l’Europe, se sont vus confrontés dans cette dernière période à la « crise des migrants ». Le débat promu principalement par Angela Merkel, chancelière allemande, sur la politique de l’accueil et les quotas des migrants, a très vite divisé l’Union européenne entre d’un coté certains pays occidentaux susceptibles d’accorder un asile aux réfugiés syriens et de l’autre, un axe de quelques pays de l’Europe de l’Est réticents à l’idée d’ouvrir leurs portes aux migrants.
Un accord signé le 22 septembre a permis un compromis mais ce chapitre est loin d’être clos. La présente Lettre expose les enjeux de cette « crise des migrants », singulièrement par rapport aux pays des Balkans et la Pologne.
Elle revient également sur l’actualité polonaise et les lois votées par le nouveau parlement. Leur caractère liberticide et autoritaire mobilise depuis l’automne la société civile polonaise et nourrit une controverse concernant la réforme – les réformes car il s’agit de plusieurs textes législatifs – du Tribunal constitutionnel. Ce débat a d’ailleurs rapidement dépassé les frontières nationales pour se poursuivre à la Commission européenne et au Parlement de l’UE. En Pologne même, l’effervescence qui se poursuit indique un état de fébrilité politique. Nous revenons sur la saga politico-juridique à rebonds qui est à l’origine d’une mobilisation sans précédent des collectifs citoyens en Pologne mais aussi en Europe et en France.
Bonne lecture !
Téléchargez la lettre « Les droits de l’Homme en Europe centrale et orientale » n° 16