Il est impensable que le funeste anniversaire du massacre à l’arme chimique perpétré par Bachar Al Assad, le 21 août 2013, soit commémoré dans l’indifférence générale.
Ce jour du mois d’août 2013, sur les quartiers Sud et Ouest de la périphérie de Damas, l’armée de Bachar Al Assad a lancé des missiles balistiques sol-sol contenant du gaz sarin faisant plus de 1000 victimes, notamment des centaines d’enfants. À l’encontre de ceux qui continuent de distiller une forme de négationnisme concernant cette attaque chimique1, rappelons que « la Commission d’enquête mandatée par l’ONU confirme les allégations d’utilisation de gaz sarin par le régime, avec des preuves accablantes et irréfutables ». Le 9 septembre 2013 le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon a qualifié devant le Conseil de sécurité de l’ONU de crime de guerre cet acte barbare, et il a demandé que les responsables de ce crime soient présentés à la justice.
Malheureusement les grandes puissances, par un aveuglement irresponsable et par lâcheté, ont fait peu de cas du franchissement de la « ligne rouge » par Bachar Al Assad le 21 août 2013, lui donnant par là-même le droit de continuer à massacrer son peuple en toute impunité. Les bombardements d’habitations par des barils de chlore ou d’explosifs continuent de semer la mort et la désolation dans une indifférence quasi- générale. La liste des Syriens morts sous la torture dans les geôles du régime ne cesse de s’allonger. La Cour pénale internationale n’a toujours pas été saisie.
Bachar Al Assad, peut ainsi continuer à martyriser le peuple syrien et ses enfants, partageant son entreprise de mort avec celle des intégristes qu’il a aidés à prospérer aux dépens des démocrates syriens jusqu’à l’actuel embrasement de toute la région.
Après quarante-trois années de dictature et 40 mois de Révolution pour une Syrie libre et démocratique, nous réaffirmons avec force notre exigence de mesures de protection du peuple syrien lui donnant les moyens d’en finir avec la destruction du pays, les bombardements et la terreur d’État. Nous en appelons à une solidarité en actes et à une mobilisation de toute la société française pour soutenir ceux qui se battent pour le respect des droits humains contre la dictature et contre les groupes obscurantistes. Cela passe notamment par une aide humanitaire décuplée. Nous demandons que la France et l’Union européenne aident les Syriens à arrêter le massacre des populations et la destruction d’un inestimable patrimoine de toute l’Humanité, et à reprendre la main sur leur avenir.
Rassemblement le jeudi 21 août 2014, à 18 heures, à Paris, devant la Fontaine Place Saint-Michel
Métro : Saint Michel, Ligne 4
Signataires : Collectif Urgence Solidarité Syrie – Appel Solidarité Syrie – Coordination de Paris pour le soutien de la Révolution syrienne – Déclaration de Damas- Comité d’Information pour une Syrie Libre et Démocratique – LDH – NPA – MRAP – EE Les Verts – FEMED (Fédération européenne disparitions forcées) – Mouvement Emancipation