Communiqué Ucij adressé au préfet de police de Paris
Depuis le 3 février 2014, les employées (six femmes et un jeune homme) de ce salon sont en grève. Depuis le 10 février avec la CGT, elles et il occupent nuit et jour le salon pour :
le paiement de leur salaire de décembre 2013 et janvier 2014 ;
leur reconnaissance en tant que salariées de l’entreprise ;
leur régularisation administrative.
Ces six employées chinoises et ivoiriennes et ce jeune chinois ont osé dire « trop c’est trop » à la surexploitation et c’est avec courage qu’elles se sont dressées contre ce patron qui ne les déclarait pas, prétextant le fait qu’elles n’ont pas de « papiers ».
La préfecture de police de Paris fidèle à ses pratiques veut faire le « tri » entre ces salariées pour dire lesquelles pourraient être régularisées et celles qui ne le seront pas !
Toutes ont de longues années de présence en France (tout comme le jeune homme) et toutes sont exactement dans la même situation du point de vue du travail (tout comme le jeune homme).
Depuis le 15 février, puisque le patron a disparu et puisque la préfecture n’en finit pas de ne pas vouloir régler du point de vue administratif leur situation, le salon est rouvert à la clientèle et les salariées se payent.
Il faut faire connaître leur lutte, il faut les soutenir.
Premiers signataires :
Associations : Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie – AILES Femmes du Maroc – Association des Travailleurs Maghrébins de France – ATTAC – Femmes Egalité – Fédération Tunisienne pour une Citoyenneté des deux Rives – La Cimade Ile de France – Fasti – Gisti – LDH – Mrap – RAJFIRE – RESF – SANG pour SANS (Champigny sur Marne).
Organisations syndicales : CGT – FSU – Solidaires.
Partis politiques : Alternative Libertaire – Ensemble ! – NPA – PCF – PCOF – Parti de gauche.
Paris, le 5 mars 2014