Communiqué LDH
Le projet de loi pour l’Accès au logement et un urbanisme rénové (Alur) est présenté cette semaine par Cécile Duflot, ministre de l’Égalité des territoires et du Logement. La Ligue des droits de l’Homme considère comme positifs les trois volets qui organisent le projet de loi.
Mais les décisions doivent être prises très vite. Si l’horizon est toujours la construction de 500 000 logements dès cette année, c’est même l’urgence qui devrait être le maître-mot.
Le projet de loi pour l’Accès au logement et un urbanisme rénové (Alur) est présenté cette semaine par Cécile Duflot, ministre de l’Égalité des territoires et du Logement. La Ligue des droits de l’Homme considère comme positifs les trois volets qui organisent le projet de loi : la nécessité d’une régulation forte des secteurs du logement ; la protection renforcée des personnes ; une dynamique d’innovation pour répondre de façon multiforme à la crise du logement, singulièrement social. Elle prend comme un gage d’engagement la volonté de la ministre de lutter contre l’habitat indigne et contre les marchands de sommeil.
Mais les décisions doivent être prises très vite. Si l’horizon est toujours la construction de 500 000 logements dès cette année, c’est même l’urgence qui devrait être le maître-mot. A défaut, les familles les plus en difficulté attendront comme un soulagement la date butoir qui suspendra les expulsions.Au-delà des mesures d’urgence (moratoire des expulsions, régulation de l’augmentation des loyers, revalorisation des aides au logement), la LDH attend du gouvernement :
· une priorité donnée à la production de logements locatifs sociaux et « très sociaux », nécessaires aux plus modestes ;
· la fin des avantages fiscaux en faveur d’investisseurs privés qui entretiennent un marché immobilier financiarisé, générateur de profits ;
· une politique de l’urbanisme capable de lutter contre l’étalement urbain, facteur à usage intensif de l’automobile, d’isolement social, de gaspillage des sols, par la promotion d’un habitat dense qui garantisse la qualité de la forme urbaine et de l’espace public ;
· une politique foncière publique forte qui devrait être sous la responsabilité d’un service public du logement et de l’urbanisme ;
· le développement de procédures de concertation qui permettent, en amont des projets, de donner réellement la parole aux habitants.
Parce qu’il faut à la fois de l’urgence et de la permanence, la LDH participe au Collectif des associations unies pour une autre politique du logement et également au « 115 juridique ». Parce qu’il n’y a pas de raccourci politique, ni de solution miracle, la LDH appelle à se saisir de toutes les occasions de rappeler que bénéficier d’un logement est un droit fondamental. Être sans logement ou mal-logés ne signifie pas être sans droits !
Dimanche 30 juin à 14h, Palais Royal, Marche et nuit des mal-logés, des sans-logis, des DALO appelée par le DAL.
Lundi 1er Juillet à 15h, à la gare de Lyon, place Henri-Frenay à Paris, « Choc de solidarité » avec les 34 organisations du Collectif des associations unies pour une nouvelle politique du logement
Téléchargez l’appel à mobilisation du Collectif des associations unies pour une nouvelle politique du logement : « Les plus fragiles ne peuvent plus attendre ! ».