Expulsions locatives… Augmentation constante des loyer et des charges… Le maché immobilier privé spécule et c’est le logement social qui trinque ! Et pourtant elles et ils sont peut-être sans logis ou mal logés, mais elles et ils ne sont pas sans droits !
Se loger est pour chacun une nécessité vitale. Aujourd’hui ce sont des retraités aux faibles pensions, des travailleurs pauvres et singulièrement les femmes seules avec enfant(s) à temps partiel imposé qui sont concernés. En cause, l’Etat qui n’impose pas la construction de logements sociaux accessibles aux plus modestes, mais accélère avec la loi Boutin de 2009 les expulsions pour impayés et rend légale avec la loi dite Loppsi 2, l’expulsion sans jugement des occupants des abris « non autorisés ». La grande majorité des logements, en location ou en propriété restent inaccessibles à la plus grande partie de la population.
Il faut en même temps traiter l’urgence et la pérennité. 3 Millions de mal logés, 250 000 personnes à la rue. Des personnes enfermées dans les quartiers lointains, mal desservis, mal pourvus en commerces et en services. Ou bien obligées d’aller d’urgence en urgence,
sous la menace permanente d’une expulsion. L’Etat doit enfin faire respecter la loi SRU avec au moins 20% de logements sociaux dans toutes les communes, et parallèlement assumer ses responsabilités vis à vis des personnes qui sont sans solution d’hébergement malgré la loi DALO.
Un service public du logement Le logement n’est pas une marchandise, mais un bien d’intérêt général. Des dispositions législatives et réglementaires sont nécessaires pour l’affirmer. L’Etat doit retrouver comme orientation majeure l’allocation massive de moyens et inciter des constructions dans un urbanisme respectueux
de l’environnement. Il faut la volonté politique de redonner de la force au développement humain et social au lieu de se contenter de regarder se développer des territoires d’exil.
Cinq propositions pour rendre effectif le droit au logement pour tous
refuser les expulsions sans relogement dans des conditions décentes ;
réorienter massivement les aides en direction du secteur locatif social et donner la priorité à la production de logements accessibles aux revenus les plus modestes ;
revaloriser fortement les aides personnalisées au logement et sécuriser les conditions de financement public ,du logement social ;
renforcer les procédures de concertation des habitants en amont des projets de rénovation ou reconstruction ;
privilégier un développement des territoires qui favorise le lien social et la protection de l’environnement et promouvoir un habitat équilibré entre les nécessités urbaines et la diversité de l’espace public au moyen d’une politique foncière publique forte.