Lettre « Les droits de l’Homme en Europe centrale et orientale » de la LDH n° 9 janvier-février 2014

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Jeux olympiques de Moscou, manifestations de masse en Ukraine : l’actualité de ces deux derniers mois nous
interpelle avec force sur l’état des droits de l’Homme et des libertés en Europe de l’Est.

Les Jeux olympiques d’hiver de Sotchi résonnent, en effet, comme une farce construite avec des moyens démesurés
pour renforcer la présidence de Vladimir Poutine sur la scène internationale. La stratégie s’avère payante, ce
dont témoigne notamment sa consécration par le magazine « Time » comme homme de l’année 2013. Elle vise
également à cautionner sa politique néfaste en matière de libertés publiques. On sait que des éléments considérés
comme « subversifs » de la société – militants de la société civile, journalistes, intellectuels, artistes – sont
surveillés de près, connaissent du harcèlement judiciaire et sont menacés d’agressions physiques ou d’arrestation,
procédés sur lesquels la Lettre « Europe centrale » a informé à de multiples reprises. A Paris, plus de 200
personnes se sont réunies symboliquement à Paris, le 1er février, avec entre autres le concours de la FIDH et de la
LDH, une semaine avant le début des Jeux olympiques de Sotchi pour rappeler l’existence de ces violations des
droits de l’Homme en Russie.



L’Ukraine continue de faire l’actualité avec le bras de fer entre d’une part le président Victor Ianoukovitch et le
gouvernement d’autre part, une opinion publique d’autant plus « pro-européenne » qu’elle rejette un modèle de
gouvernement corrompu et clanique. La crise ukrainienne, initiée par la non-signature du contrat d’association
de l’Ukraine à l’Union européenne le 21 novembre 2013, s’est traduite par une vague de violente et sanglante
répression, des disparitions des militants politiques et de la société civile, de la torture. L’adoption, le 17 janvier
2014, des lois répressives qui notamment criminalisent les associations pour l’obtention des fonds étrangers au
prétexte d’être des « agents étrangers », vont à l’encontre des traités internationaux signés par
l’Ukraine en matière des droits de l’Homme. Dans ce contexte, le projet politique des opposants
reste nébuleux, même s’il est indéniablement marqué par le désir de faire partie des démocraties
« européennes ». Un désir que l’Union européenne a largement encouragé, ce qui rend
d’autant plus étonnant le peu de réactions et de soutien de ce côté de l’Europe.

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