1922 – 2022, la FIDH fête ses 100 ans !

1922–2022 : un siècle de combats pour les droits humains, 100 ans de défis à venir pour la FIDH

Paris, le 28 mai 2022

Ce 28 mai 2022 est une date importante pour la FIDH, qui célèbre officiellement ses 100 ans ! C’est en effet le 28 mai 1922 qu’une quinzaine d’organisations nationales se sont réunies pour fonder la première organisation internationale de défense des droits humains et avec elle, l’idée qu’un modèle fédérateur était la solution dont le monde avait besoin pour promouvoir l’universalité des droits. Cet idéal des mêmes droits pour toutes et tous, partout dans le monde…

100 ans plus tard, nous sommes plus que jamais convaincu·es que la solidarité au cœur de ce modèle est indispensable pour poursuivre notre combat pour le siècle à venir.

Ce n’est pas un hasard si, lors de sa création, la devise adoptée par la FIDH est « La paix par les droits de l’Homme » (à l’époque on parlait encore de droits de l’Homme et pas encore de droits humains). En effet, au lendemain de la Première guerre mondiale, l’Europe est dévastée et sous le choc. C’est à l’initiative de la Ligue des droits de l’Homme française et de la Bund Neues Vaterland allemande qu’une quinzaine d’organisations nationales se réunissent à Paris pour fonder la FIDH, afin de promouvoir la paix par le droit et la coopération entre les pays pour que les atrocités de la Première Guerre mondiale ne se reproduisent pas.

Ces organisations fondatrices avec la France et l’Allemagne venaient d’Arménie, Belgique, Bulgarie, Chine, Danemark, Espagne, Grèce, Norvège, Pologne, Portugal, Russie, Suède et Suisse.

La coopération et la solidarité étant au cœur de son mode de fonctionnement, la FIDH, en avance sur son temps, a réalisé des accomplissements remarquables au cours de ses 100 premières années d’existence. Elle a ainsi appelé dès 1927 à la rédaction d’une Déclaration mondiale des droits de l’Homme et à la mise en place d’une Cour pénale internationale permanente. Ces campagnes ont finalement abouti à l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme par l’Assemblée générale des Nations unies en 1948 et à la création de la Cour pénale internationale par le Traité de Rome en 1998.

Au fil des décennies la FIDH s’est renforcée. En Afrique d’abord, après la décolonisation et les indépendances et l’adhésion, dès 1978, de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme. En Amérique latine ensuite avec les grands espoirs démocratiques des années 1980. Et à l’Est enfin après la chute du mur de Berlin en 1989. Aujourd’hui, la FIDH compte 192 organisations de 117 pays.

Ce renforcement permet à la FIDH de dénoncer les crimes des dictateurs, de documenter ces crimes et de faire en sorte qu’ils ne restent pas impunis. C’est aussi une force pour garantir aux défenseur⸱es des droits humains partout dans le monde qu’ils et elles seront défendus face aux régimes autoritaires et aux menaces.

De la même manière la FIDH défend ses organisations membres lorsque celles-ci sont menacées et empêchées de mener leurs activités. Deux exemples aigus viennent – très récemment – illustrer ce besoin de solidarité. Au Bélarus, les autorités ont arbitrairement emprisonné sept défenseur·es des droits humains de l’organisation Viasna, organisation membre de la FIDH en 2020. La FIDH œuvre depuis sans relâche pour obtenir leur libération et dénoncer le régime répressif au Bélarus. En Russie, notre organisation membre Memorial Human Rights Center (Memorial HRC) a été liquidée – sur la base de lois pensées pour abattre toute contestation du régime en place – par les autorités le 29 décembre 2021, une décision confirmée en appel le 5 avril 2022. Malgré cette décision, Memorial continue de promouvoir et de défendre les droits humains grâce, entre autres, aux ressources et à la solidarité de la FIDH.

Nous ne le savons que trop, les droits humains ne doivent jamais être considérés comme acquis. Changement climatique, inégalités croissantes, intrusion du numérique dans notre espace privé, surveillance, dérives autocratiques : de nombreux défis nous attendent pour le siècle à venir. Si la FIDH a pu mener un siècle de combats grâce à la solidarité, la coopération et son modèle fédératif, ce nouveau siècle qui commence devra voir triompher l’universalité des droits, de nouveaux droits et leur effectivité.

Rendez-vous en 2022 !

Communiqués de la LDH

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