La LDH soutient le film « Pas en mon nom ! », de Daniel Kupferstein

« Très souvent, lorsque les conflits violents reprennent au Proche-Orient, les personnes d’origine juive, comme moi, sont appelées à soutenir inconditionnellement l’Etat d’Israël. Pourtant, nous sommes un certain nombre à refuser de nous enfermer dans cette assignation communautaire, tout en craignant le développement de l’antisémitisme. Voilà pourquoi, je suis allé à leur rencontre. » Daniel Kupferstein

Nombreux sont les Français d’origine juive à avoir subi, eux-mêmes ou dans leur famille, les conséquences de l’antisémitisme en France durant la Seconde Guerre mondiale, ou ailleurs, notamment dans l’Algérie coloniale, que leur famille soit originaire d’Europe centrale ou de l’espace méditerranéen. C’est le cas du réalisateur, qui échange dans ce film avec huit d’entre eux sur l’histoire personnelle de chacun, tout en parlant aussi de l’injonction dont ils sont l’objet de se solidariser avec la politique israélienne lors du conflit au Proche-Orient entre l’Etat d’Israël et les Palestiniens qui aspirent aussi à un Etat, à une vie de liberté et à des droits de citoyens. Confrontés à ce conflit, les Français d’origine juive sont souvent appelés à soutenir inconditionnellement l’Etat d’Israël. Pourtant, un certain nombre d’entre eux, comme le réalisateur lui-même, refusent de s’enfermer dans ce schéma. Attachés à une paix juste dans cette région du monde, ils rejettent cette assignation identitaire tout en craignant en France le développement de l’antisémitisme. 

Voilà pourquoi, Daniel Kupferstein est allé dans ce film à la rencontre de huit personnes vivant en France : Bernard Bloch, Emmeline Fagot, Andrée Bensoussan, Maurice Rasjfus, Karen Akoka, Rony Brauman, Robert Kissous, Esther Benbassa, et il a eu avec eux des entretiens où il évoque aussi sa propre expérience et donne son avis. Leurs échanges portent sur trois grandes thématiques : les origines, les traditions familiales et le rapport à la religion ; le lien avec Israël et l’engagement pour la justice en Palestine ; et aussi, à la fin du film, sur ce que le réalisateur considère comme des instrumentalisations du conflit du Proche-Orient et des dérapages, au prétexte de défense des droits des Palestiniens. Tous affirment leur opposition à la politique israélienne vis-à-vis des Palestiniens, mais dénoncent aussi les amalgames et les glissements antisémites qui se cachent parfois autour de ce conflit en rendant tous les Juifs responsables de la politique israélienne. 

A partir de ces huit rencontres, ce film tente d’apporter des réponses aux idées reçues, de proposer quelques points de vue destinés à faire réfléchir tous ceux qui défendent les droits et la justice pour tous, et qui refusent tout racisme.

Ce film a reçu comme premiers soutiens ceux de la Ligue des droits de l’Homme, du Mouvement de la paix et d’une autre voix juive (UAVJ).

Thématiques du film : antisémitisme, racisme, Proche-Orient, Palestine, politique israélienne, conflit, communautarisme juif

Communiqués de la LDH

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